Et les gants pour changer de style…
Quand un passionné entreprend d’écrire un nouveau chapitre du livre de ses ambitions, face à la page blanche symbolisant l’avenir, le rêve qui le motive n’a plus alors aucune retenue et c’est donc, débordant d’enthousiasme : qu’on se projette, qu’on s’imagine, qu’on s’inscrit à l’assaut de toutes les réussites prétendument inaccessibles !
Alors, c’est fort de ses 22 ans d’expériences et de succès incontestables, que le Comité Miss Guyane s’ouvre avec une fierté conquérante aux promesses perceptibles d’une nouvelle aventure, peut-être moins standardisée mais tout autant humaine et certainement encore plus authentique, laquelle inaugurera par l’élection de la Miss Élégance Guyane, l’ère de nouvelles opportunités de rayonnement pour nos jeunes femmes du terroir.
A ceux et celles qui ont vécu ces temps immémoriaux où « la Savane », flanquée de ses majestueux palmiers royaux servait d’écrin aux festivités de la ville capitale, il leur manque sûrement aujourd’hui le faste de nos « Concours d’élégance » de jadis, où sévirent les plus belles Cayennaises dont on se souvient encore : une Cornélia, une Marie-José, une Anna dont on n’aura retenu plus que la beauté incontestable : l’assurance et l’aura rayonnantes.
Escortées par des chauffeurs en jaquette, ces belles d’antan descendaient alors gantées de leurs reluisantes berlines, parées des plus beaux atours de joaillerie. Elles dévoilaient le charme de magnifiques robes à crinoline qui ondoyaient au gré de leur inimitable élégance créole.
C’était notre « Festival de Cannes » à nous, avec : son tapis rouge, son jury de hautes personnalités et ses milliers d’aficionados agglutinés aux barrières, qui dévoraient des yeux ces déesses d’un soir, qui se pavanaient sous les lueurs diaphanes des étoiles du ciel d’Octobre.
Après ces terribles années qui ont volontairement dégenré et trop souvent mal fagoté nos femmes, voilà donc notre nouveau concours de beauté et son challenge : remettre l’élégance féminine comme atout majeur des canons de la beauté !
Pour celles qui nous représenteront et pourront proclamer notre identité culturelle à l’international : pourquoi pas une Miss Elégance Guyane à Miss Earth? A Miss Tourism International? A Miss Mediterranean? A Miss Globe? Ou encore à Miss Princess of the World?
Autant d’opportunités pour faire briller notre région au-delà de l’hexagone ?
Yes We Can !
En renouant avec le passé séducteur et le présent volontariste de nos femmes ; en réapprenant à nos filles la finesse du « pawèzé et du lèrlé » de notre folklore ; en remettant en valeur « le ganmé » de notre richesse vestimentaire, nous souhaitons réconcilier : « la femme et les ganses », « le spectacle et la prestance », « la culture et les réminiscences ».
Que s’inscrivent donc ces nouvelles lignes dans notre album-souvenir inachevé, celui que d’aucuns ont cru clore malgré nous, alors que nous sommes les seuls rédacteurs d’un futur qui n’est pas encore décidé !
Que nenni ! Ils retiendront à leur dépens, que c’est uniquement l’auteur du recueil et non le plagiaire qui peut imaginer l’épilogue de ses rêves !
Robert SÉBAS
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL MISS ÉLÉGANCE GUYANE
